La lampe du bureau jette une chaude lueur orangée sur les murs de la bibliothèque, alors qu’une froide pluie de novembre tambourine contre les carreaux de l’immense fenêtre de la pièce. Confortablement assis dans son fauteuil, un homme relit tranquillement L’Iliade en savourant aussi bien son cigare que l’ambiance feutrée de ce soir d’automne.
Aussi est-il quelque peu surpris lorsqu’une explosion au beau milieu de la pièce renverse meubles et rayonnages en envoyant voler des livres anciens dans toutes les directions. Alors qu’il se relève péniblement des ruines de son fauteuil et ramasse son cigare qui avait roulé au sol, il constate avec surprise qu’il n’est plus seul dans la pièce.
« Diego ? appelle-t-il d’un ton agacé jusqu’à ce qu’accoure son fidèle serviteur. - Monsieur ? J’ai entendu un bruit et… mais ? s’interrompt le brave garçon. Qu’est-ce que ? - Diego, saperlipopette, j’aimerais que tu m’expliques ce que fait un Monsieur tout nu au milieu de ma bibliothèque. »0
Au milieu de la pièce, là même où l’explosion a eu lieu, un homme nu roulé en boule est immobile, le parquet calciné en un cercle parfait autour de lui. Des éclairs jaillissent brièvement alentours avant qu’enfin, il ne se relève dans une série de petits gestes raides. Il fixe l’homme au cigare et ses yeux brillent un instant d’une lumière rougeoyante avant qu’il ne prenne la parole, grave.
« Vous. - Oui, bonjour aussi. - Je viens du futur. - Ah oui. Comme, ça, hop. Les présentations, ce n’est donc pas encore ça. Et dans le futur, les nudistes ont gagné la guerre, c’est ça ? Juste après que Desigual ait tenté de conquérir le monde ? - Non. Dans le futur, Skyblog a gagné la guerre contre l’humanité. - Skynet ? - Non, Skyblog. - Ah oui. C’est moche. Mais ça explique que vous ravagiez les bibliothèques des honnêtes gens cela dit. Et donc, pourquoi la mienne, plus spécifiquement ? - Dans le futur, vous êtes le chef de la résistance. - Je l’savais. - La résistance ? Mais enfin, Monsieur du futur, il a Mein Kampf dédicacé dans sa biblioth… - Diego, va chercher un balai au lieu d’insister sur des détails sans importance. Et donc ? - Je suis un T-800. Un robot programmé par Skyblog pour détruire tous les humains lettrés. Mais reprogrammé par la résistance. - Note pour plus tard : dans le futur, penser à vendre des T-shit « Celui qui lit ça va mourir » aux robots tueurs. - J’ai traversé le temps et l’espace pour venir vous protéger d’un autre modèle envoyé par Skyblog pour vous tuer. - D’accord. Et sinon, pourquoi vous êtes à poil ? Non parce que ça m’intrigue quand même. - On ne peut pas transporter d’objets dans le passé. - Donc pas de slips. Mais des gros robots, oui. - Je suis recouvert d’une couche de chair pour cette raison, car c’est le seul moyen d’envoyer un robot dans le passé. - Okay, donc le temps est une vieille dame un peu presbyte : s’il ne voit pas l’objet, il le laisse passer. C’est intéressant. - Nous sommes pressés. Suivez-moi, Thomas. »0
Il y a un bref instant de silence gêné, au point que l’on entend crépiter le cigare lorsqu’une nouvelle bouffée en est tiré.
« Thomas ? - Oui, Thomas. - C’est à dire qu’en fait, moi je m’appelle Odieux. Et le garçon qui nettoie vos cochoncetés derrière vous, Diego. Pas de Thomas ici. - Erreur détectée. Analyse en cours. Erreur de géolocalisation. Mission : échec. - Ho, ben ne le prenez pas comme ça mon vieux. Du coup, vous pouvez repartir chez vous ? - Processus : impossible. - Dur. Bon, vous savez quoi ? Diego, sort la voiture. On va emmener ce garçon au cinéma pour lui remonter le moral. Que diriez-vous d’un petit film sur les voyages spatio-temporels ? »0
Et c’est ainsi que je me suis retrouvé au cinéma avec un T-800 à regarder Interstellar.
Alors, faut-il chanter les louanges de ce film comme tant de spectateurs et de critiques ? Le script du film est-il plus crédible que l’anecdote précédemment contée ? Et surtout, peut-on encore sauver le soldat Nolan ?
Spoilons, mes bons !
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L’affiche : « Le prochain pas de l’Humanité sera son plus grand ». Et accessoirement, un gros coup de pied au cul à toute forme d’intelligence chez un spectateur non-lobotomisé.
Pour commencer et se mettre dans l’ambiance, j’aimerais vous parler un tout petit peu de la bande originale de ce film, afin que vous ayez une bonne idée de l’ambiance sonore supposée aller de pair avec ce spoiler. Imaginez un organiste avec de l’arthrite. Le genre à rester bloqué sur la même touche durant 15 longues secondes et sans personne pour venir l’aider. Vous voyez ce que ça peut donner ? Parfait, vous avez 75% de la BO. Pour le reste, prenez une violoniste façon métro parisien, à savoir qui essaie de vous faire pleurer mais avec un piano Bontempi en fond sonore. Voilà , vous avez les 25% restants.
Mais assez disserté : nous avons du travail.
Notre film s’ouvre sur les aventures d’un pilote casse-cou et rebelle (7 secondes de visionnage et le premier poncif vient déjà de tomber) aux commandes d’une navette spatiale qui tente de quitter l’atmosphère. Il s’agit de Cooper, un fier garçon qui n’a que faire des instructions que lui donne la tour de contrôle ou l’ordinateur de bord, car il sait piloter bien que mieux que ça. Hélas, soudain, quelque chose se passe mal…
… et notre héros se réveille dans une chambre guère reluisante, alors que sa fille de dix ans est à la porte.
« Papounet ? Tu rêvais encore du crash de ta navette ? - Grmbl… va te recoucher, Murphy. - Mais il y a le fantôme dans ma chambre qui fout la zone. - Il n’y a pas de fantôme. Laisse moi pieuter. »0
Et nous découvrons donc où vit notre héros : une ferme au milieu de champs de maïs sans fin. Le tout est entrecoupé de scènes où des personnes âgées répondent à une interview en commentant la scène à grands renforts de « A cette époque, c’était chaud patate », « Mon père était un gros culto » ou encore « Je peux vous dire que je me la donnais grave. » comme nous le dit une vieille dame. Ce qui annonce donc logiquement que A) l’humanité va survivre B) Murphy va vivre vieille et heureuse pour répondre à des interviews sur son père. Bon ben voilà , vous avez la fin du film. Non, ce n’est pas pour rire. Je regarde ma montre… 3 minutes de film. Allez, plus que 2h46 sans suspens !
Bref, en ce temps là , qui se déroule dans un futur proche, la Terre va mal. Ou plutôt, l’Humanité va mal. Car à force de faire n’importe quoi, la Terre a lâché ses plus terribles fléaux : des tempêtes de poussière (qui salopent tout quoi que l’on fasse dixit les personnes âgées interrogées et un ou deux plans pour appuyer leur propos, mais en fait non puisque la réalisation oubliera ce détail qui a pourtant sa scène spéciale jusqu’à la fin du film. Cooper pourra se promener dans sa maison en pleine tempête, grimper dans sa voiture ou autre, la poussière ne s’infiltrera jamais. Et je ne vous parle même pas des champs de maïs où il n’y a pas la moindre trace de ces tempêtes sur les feuilles alors que les plants n’ont pas de maison magique où se cacher que je sache), des maladies qui ont ravagé toutes les cultures sauf le maïs, et enfin les One Direction.
Les humains sont donc bien moins nombreux qu’avant, et la priorité n’est plus à développer des téléphones ou des télévisions, mais bien à cultiver. Aussi, on a envoyé un maximum de monde devenir agriculteur, parce que c’est ça qui manque : de la nourriture. J’imagine qu’ils ont aussi créé de nouveaux champs je ne sais où, parce qu’il ne suffit pas de se dire agriculteur pour voir un champ apparaître, essayez chez vous, ça ne marche pas. Cooper vit dans sa ferme avec son papa, Papy Cooper, ainsi que ses deux enfants, Murphy la fillette, donc, et son grand frère Tom. Oui oui, le père casse-cou rebelle célibataire après la perte de sa femme… je sais. Mais il y a un poncif bien plus terrible, puisqu’il a fallu que le T-800 me retienne de lancer un parpaing sur l’écran : Murphy est bien évidemment une fillette « brillante » (ce qui ne veut hélas pas dire « à paillettes »).
Vous connaissez le principe : elle va parler en adulte, réfléchir en adulte et s’intéresser à des sujets d’adulte, mais se comportera comme une fillette de 10 ans uniquement quand ça arrangera le scénario.
Comprendre : quand elle partira bouder.
Cela étant dit, la Terre…
Tom ? Quoi, Tom ? Ah non mais Tom, son personnage a été écrit avec un stylo en fin de vie, puisqu’il a la personnalité d’une endive. En fait, dans la plupart des scènes, il faut croire qu’il n’existe pas et que c’est juste une tâche sur votre œil vu que les personnages du film n’interagissent quasiment pas avec lui. Il n’y en a que pour Murphy.  C’en est presque gênant. Désolé, Tom, mais tu vas avoir de grosses daddy issues en grandissant, je le crains.
Bref, revenons à nos moutons. Car aujourd’hui, c’est un jour important, puisque c’est la réunion parents-profs à l’école des enfants ! Cooper part donc avec son pick-up et ses mouflets jusqu’à la ville, mais en chemin, il crève un pneu. Tom aimerait que son papa lui apprenne à le changer, mais papounet répond « T’as qu’à te débrouiller, tu feras comment quand je serais plus là ? » et sur ce, va tenir un dialogue inintéressant avec Murphy qui lui demande si « Murphy » vient de « La loi de Murphy » alors qu’en fait, tout le monde sait que ça vient de Robocop, mais le film n’en fait pas mention à mon grand désarroi. Non, vraiment Cooper, c’est quoi le problème avec ton fils qui pendant que tu rigoles avec ta fille, en chie comme un mulet pour changer le pneu alors qu’en plus, tu as rendez-vous à l’école et que vous êtes pressés ?
Avant que le film ne nous donne une réponse, un drone survole soudain les champs à basse altitude. Pneu crevé ou pas, Cooper fait grimper la marmaille dans le pick-up et s’élance à sa poursuite à travers champ parce que si la nourriture manque, autant rouler dessus !
« Tom ! Prends le volant ! - Merci Papa ! Enfin tu me laisses faire quelque chose dans ce film ! - Tais-toi fils d’idiot ! C’est parce que je dois attraper mon super ordinateur que j’ai toujours au fond de mon pick-up. Et toi Murphy, sors mon super-canon-laser-à -piratage-de-drones que j’ai toujours dans la boîte à gants ! - Ouiiiiii ! - Alors attendez… je pirate… le… drone… voilà , c’est fait ! Maintenant, on peut le piloter avec le pad tactile de mon ordinateur qui continue de n’afficher que des lignes de codes bullshit sur l’écran, ce qui est complètement crédible ET pratique pour piloter à distance ! Et comme ce drone est super précieux et qu’il ne faut surtout pas l’endommager, allez Murphy, hahaha, vas-y ma fille, toi qui n’a jamais fait ça, pose-le ! - Papa, pourquoi tu m’envoies chier pour changer un pneu alors que Murphy tu la laisses poser des drones de haute-technologie ? - TUTUTUT ! Je n’aime que Murphy. Toi, tu es le résultat d’une soirée vodka qui a un peu dégénéré. - Mais… »0
Pendant qu’une partie de la salle se demande s’il faut appeler la DASS, Murphy pose bien évidemment le drone avec brio, et papounet peut donc se ruer dessus pour contempler sa prise.
« Et voilà ! Un drone de l’armée indienne, je me demande ce qu’il faisait là !«Â
Au-dessus des Etats-Unis ? Oui moi aussi. J’écoute ton explication, Cooper ?
« C’est sûrement un drone de leur agence spatiale. Comme la nôtre, ils ont fermé il y a 10 ans quand il est devenu plus urgent de manger que d’aller dans l’espace. Le drone doit voler depuis grâce à ses supers batteries qu’on va récupérer !«Â
Ah ben oui, oui. Les Indiens sont connus pour être très tatillons sur les horaires : lorsqu’on leur a dit de fermer un jeudi à 18 heures, ils ont fermé un jeudi à 18 heures. Ils n’ont pas pris le temps de rappeler leur flotte de drones à plusieurs millions et à la place leur ont envoyé les instructions « Utilisez vos batteries magiques pour parcourir le monde : génie, tu es liiiiibre ! » avant de chanter les plus belles chansons d’Aladdin. Ah, et non, cette scène n’a aucun intérêt et là encore, on n’en parlera plus du film. C’était juste pour filmer du n’importe quoi et mettre des cailloux sur le sentier déjà bien accidenté du scénario.
Satisfait de sa prise, Cooper va à l’école pour qu’on lui parle de ses deux enfants.
« Bonjour M. Cooper, vous êtes en retard. - Oui mais moi, j’ai pécho un drone. - Je vois, asseyez-vous. Commençons par parler de votre fils Tom. - Comment ? - Hmmm… bon, bref. Il fera un excellent agriculteur. - … - Allez, impliquez-vous, faites un peu semblant, quoi ! - Bon, okay : et pourquoi pas un ingénieur comme son papa en son temps ? - Ses résultats sont trop bas. - Ouais, l’autre comment tu juges mon fils juste avec des notes ! - Vous, je sens que vous auriez pu être pédagogue en France. Mais passons et parlons plutôt de votre fille, Murphy. - Ah, oui ! - Bon, soyons clairs, elle a emmené à l’école un livre sur les premiers pas de l’Homme sur la Lune. - Et ? - Ben, nous utilisons des manuels avec la version corrigée : la NASA n’est jamais allée sur la Lune, c’était juste pour enfumer l’URSS. - J’avais oublié que je vivais dans un futur où toute une génération avait grandi avec Youtube. Oui, bon, bref, et donc ? - Du coup votre fille s’est battue avec ses camarades. Qu’elle ait une opinion différente, pourquoi pas, mais péter la margoulette des gens… vous allez faire quelque chose ? - Oui, lui acheter une glace et l’emmener à un match de base-ball. »0
Et il est sérieux : sa fille est violente ? C’est bien parce que c’est ça, être une rebelle ! Il repart donc à la ferme familiale, où il discute avec Papy Cooper de l’avenir qui s’annonce bien sombre, car chaque année, il y a plus de maladies dans les champs, et moins de pluie. La Terre est en train de se débarrasser de l’Humanité. Il constate aussi que dans la chambre de Murphy, le fantôme dont elle parle a refait des siennes : des livres sont mystérieusement tombés de sa bibliothèque, et Murphy commence à se demander s’il ne voudrait pas communiquer, en morse par exemple, vu que les livres tombent toujours d’une manière bien spécifique, seuls ou par deux, donc créant ainsi des espaces courts ou longs (Cooper s’inquiète plutôt que le fantôme ne finisse par révéler son stock de magazines pornos cachés derrière l’intégrale de Proust). Allons bon. Mais comme promis, le lendemain, Cooper emmène ses enfants au match de base-ball, qui est arrêté brutalement lorsqu’une tempête de sable menace la petite ville où se joue l’affaire. Plutôt que d’aller s’abriter, Cooper préfère se dire qu’il ferait mieux de rentrer à la maison en pleine tempête, et c’est donc à bord du véhicule familial où s’entassent Cooper, Papy Cooper Murphy et Tom que le petit équipage court mille dangers inutiles pour regagner leur ferme et ainsi montrer que le QI moyen à bord doit être de 19.

Cooper, contemplant le petit jouet « Mission Apollo » qui lui rappelle tout ce qu’il a raté, à savoir sa carrière et peut-être des idées de vrais jouets amusants pour des enfants.
Sur place, Murphy a oublié de fermer la fenêtre de sa chambre, et file donc le faire accompagnée de son papa lorsque soudain, ils constatent un étrange phénomène : la poussière suspendue en l’air est parcourue d’interstices… courts et longs. Cooper commence à se dire qu’il se passe bien quelque chose de bizarre, et que ce n’est pas juste sa fille qui invente des choses. Déjà , il avait constaté que des anomalies étranges détraquaient les GPS des machines automatiques travaillant dans les champs. Il jette une pièce en l’air et constate que tout cela n’a rien de magique : il y a « simplement » une anomalie gravitationnelle dans sa chambre !
C’est en effet beaucoup plus simple, je suis complètement rassuré, tout s’explique.
Allez hop : il essaie la méthode de Murphy, qui avait évidemment raison (c’est fou !) : c’est bien un code ! Du binaire ! Une anomalie gravitationnelle particulièrement serviable vient de lui envoyer des coordonnées GPS pour être exact ! Bon ben… il n’a plus qu’à prendre la voiture et aller voir. Il dit bien à Murphy de ne pas venir, mais que découvre-t-il planqué à bord en démarrant ? Murphy, hohoho, petite fille énervante tête-à -claques appeau-à -parpaings malicieuse ! Allez, va, je t’avais interdit de venir, mais puisque le moteur tourne et que c’est trop dur de te dire de descendre, partons ensemble ! Ouiiiii !
Nos deux larrons filent donc jusqu’aux coordonnées, à quelques heures de là , et à la fin de la route alors qu’il fait nuit, tombent nez-à -nez avec la grille de ce qui ressemble à une base militaire.
« Mais, il n’y a plus d’armées ! s’exclame Cooper. Car comme chacun sait, dans un monde en crise, personne n’a besoin d’une armée ! On fait demi-tour, Murphy ? - Ho non mon papa ! Prends tes cisailles que là aussi, tu as toujours avec toi dans ton pick-up décidément magique, et va donc te frayer un chemin ! - Tu as raison ma fille, c’est à la fois tellement intelligent et tellement peu dangereux, je vais suivre ton conseil. »0
Sauf qu’à la seconde où Cooper fait mine d’entamer le grillage, des lumières s’allument, et quelqu’un lui taze le museau.
Il tombe donc inconscient.
A son réveil, Cooper est un peu perturbé : il est dans un sous-sol avec en face de lui, un robot militaire qui ressemble à une grosse clé USB qui parle. Celui-ci lui ordonne de dire comment il a trouvé cette base secrète, jusqu’à ce que soudain apparaisse une charmante jeune femme qui fait signe au robot de se calmer.
« Bonjour Cooper, je suis le Docteur Brand. - Docteur Brand ? J’ai connu un professeur Brand à l’époque où je travaillais encore pour la NASA. - Suivez-moi, j’ai des gens à vous présenter. »0
Et la scientifique guide dans la base notre héros jusqu’à une salle de conférence pleine de gens en costumes où l’attend un vieux Monsieur : le professeur Brand ! Et Murphy à côté de lui. Autant dire que Cooper est bien étonné.
« Professeur ? Mais ! Que faites-vous ici ? - Ahaha, mon petit Cooper, comme on se retrouve ! Vous voyez, pas de quoi vous inquiéter, Murphy est là et va bien. - Oui c’est cool, mais pourquoi moi j’étais enfermé avec un robot militaire pendant que ma fille de 10 ans avait le droit d’assister à votre réunion super secrète ? - … je… hem, Cooper, vous devez avoir plein de questions j’imagine ? - Je viens d’en poser une. - Des questions comme « Hoooo, que faites-vous ici Professeur Brand ? Ça alors, c’est pas banal ! ». Hé bien figurez-vous que vous êtes ici… chez la NASA ! - Mais ? La NASA n’existe plus ! - Officiellement, non. Le gouvernement nous garde en secret car ils ne veulent pas que la population s’indigne que l’on bouffe des millions pour la conquête spatiale quand ils meurent de faim, surtout après ce qu’ils ont pensé apprendre dans leurs manuels d’Histoire corrigés par Youtube, Soral et les Trololotistes de tout poil. Mais j’ai aussi une question pour vous : comment êtes-vous arrivés jusqu’ici ? - Hé bien… une anomalie gravitationnelle dans la chambre de ma fille m’a filé les coordonnées GPS. - Oui, les anomalies gravitationnelles sont connues pour être sympas, l’autre jour, j’en ai encore croisé une qui m’a indiqué un bar à strip-tease. D’ailleurs, cette nouvelle ne nous étonne pas. Car figurez-vous que depuis 50 ans, des dizaines d’anomalies gravitationnelles ont été repérées. Tenez, saviez-vous que le crash de l’appareil que vous pilotiez était dû à l’une d’entre elles ? - HO ! - Si. - Attendez ? Ça veut dire que vous saviez et que plutôt que de me garder avec vous, vous m’avez foutu dehors ? - Ah tiens… heu… oui. C’est fou ? Non mais sinon on ne pouvait pas faire toute une introduction « C’est un pilote rebelle torturé qui vit comme un bon et brave américain, un vrai ». - Je vois. » 0Et le professeur Brand et son équipe expliquent donc de quoi il retourne par ici : oui, ces anomalies sont étranges. Oui, elles se multiplient. Et oui, il semble qu’il y a une conscience derrière. Des êtres inconnus. Et la plus grosse de toutes ces anomalies, c’est carrément un trou de ver, non loin de Saturne, qui mène vers une autre galaxie ! Où, plus incroyable encore, des mondes potentiellement viables attendent ! La NASA a donc déjà envoyé 12 astronautes, menés par le docteur Mann, explorer ces mondes inconnus. Chacun d’entre eux est parti pour un monde différent, avec des rations pour 2 ans et de quoi passer en hibernation jusqu’à ce que l’on vienne les chercher. Car le professeur Brand révèle le merveilleux plan à Cooper :
« Il s’agit de trouver un nouveau monde pour l’Humanité puisque la Terre ne veut plus de nous.  Car d’après nos calculs, bientôt, l’air de la Terre sera irrespirable à cause des mauvaises herbes qui y poussent. - Et le fric pour vos douze missions, vous ne pouviez pas plutôt l’investir pour trouver un remède à la crise agro-alimentaire ? D’ailleurs, pourquoi n’avez-vous pas juste envoyé des sondes en reconnaissance ? Après tout, vous avez dû en envoyer avant de balancer des humains dans le coin ? Sinon comment auriez-vous pu étudier les planètes éligibles à une première exploration ? - Hem… non parce que… - Et puis vos supers robots militaires, là , comme celui qui m’a arrêté dans la base, ils ont une intelligence humaine, pourquoi vous ne les envoyez pas ? Ça coûtera moins cher et ils n’auront pas de soucis de psychologie d’oxygène, de survie et tout le tralala. - Hé bien… en fait…. c’est complètement… Hooo, d’ailleurs, vous ai-je parlé de notre plan A et de notre plan B ? - Non. - Alors, le plan A, c’est qu’on trouve une planète viable, et… figurez-vous que cette base est en fait un bout de vaisseau spatial ! Si je parviens à résoudre le moyen de l’arracher à la gravité en emportant ouat’mille personnes, on pourra aller repeupler notre nouveau foyer ! Et le plan B, c’est sans le gros vaisseau : à la place on envoie juste des couveuses dans l’espace avec des ovules fécondés dedans, et pouf, ça fait renaître une civilisation sur une autre planète. - Et si on ne trouve pas de planète viable ? - On crève tous comme de petites crottes. - Intéressant. Mais… pourquoi me dites-vous tout cela ? - Parce que vous allez piloter la navette de la prochaine mission. Celle qui va aller de l’autre côté du trou de ver, dans un système où trois de nos explorateurs ont semble-t-il trouvé chacun une planète correcte. - Moi ? Mais je n’ai jamais réussi à quitter la stratosphère à cause de l’incident, souvenez-vous ! - C’est déjà mieux que rien : 100% des pilotes ici n’ont jamais dépassé l’entraînement, puisqu’il n’y avait plus de programme spatial. Et puis, vous êtes le meilleur. - Vous avez quand même réussi à envoyer 12 mecs dans l’espace et… attendez ! Vous vous foutez de ma gueule ? - Pardon ? - Si vous avez remonté la NASA en secret, que j’étais le meilleur et que votre mission consiste à sauver l’Humanité, pourquoi vous n’êtes pas venus me chercher dès le début au lieu de me laisser planter des choux pendant que vous perdiez votre pognon à entraîner des gens à partir de zéro ? »0
C’était sans compter sur le fait que le professeur Brand a toujours sur lui des boules de fumée ninja, et qu’il disparaît donc dans un nuage méphitique avant de s’engouffrer dans l’un des trous du scénario pour passer à la scène suivante. Il est fort.

« Par ailleurs, le fait qu’une anomalie magnétique se soit manifestée par deux fois face à vous dans votre vie et que dans le second cas, elle vous ait envoyée ici ne nous paraît pas être un sujet très intéressant. Nous n’irons donc surtout pas étudier ce que veut nous dire l’anomalie consciente chez vous. »
Car notre héros est désormais convaincu : il va faire ce qu’il a toujours rêvé de faire, à savoir explorer l’espace infini. Adieu, agriculture, activité qu’il déteste ! Ni une, ni deux, Cooper rentre à la maison où Murphy lui fait un gros caprice en le suppliant de ne surtout pas partir. Elle lui crie même que « Merde, regarde, l’anomalie gravitationnelle a renvoyé un nouveau message en morse qui dit « Reste » ! » mais Cooper, qui rappelons-le, a trouvé la NASA grâce à ladite anomalie, constaté lui-même qu’elle communiquait par morse et que toute la NASA lui a confirmé qu’elle lui parlait, se dit soudain que, bof, elle doit raconter des cracks, la petite. Il lui dit donc : « Oublie le fantôme : je reviendrai de l’espace, ne t’inquiète pas, je serai ton fantôme. » ce qui est une formulation tellement malheureuse qu’on ne voit pas du tout vers où le scénario se dirige avec une finesse digne d’un supporter du PSG sous héroïne dans un club de couturières.
Murphy boude malgré les efforts de son papa, et celui-ci lui laisse une montre pour symboliser le temps qui va les séparer lorsque la relativité va le faire vieillir à un rythme différent d’elle. Il lui dit même qu’à son retour, ils auront peut-être tous deux le même âge.
Et Tom ? Bah, Tom il lui file une tape dans le dos et c’est plié, hein.
Véridique, j’insiste.
Cooper se retrouve donc bientôt dans une fusée avec trois autres compères :
- Le docteur Brand (la fille du professeur, je sais, c’est le bazar), plutôt zoumzoumzable dans une Benz Benz Benz
- Le docteur Noir, plutôt noir
- Le docteur Barbe, plutôt barbu
Je vous laisse deviner qui va mourir dans l’équipage. Ils embarquent aussi la clé USB géante, dénommée « TARS », qui en sus d’être un ancien modèle militaire, est surtout l’IA chargée de faire les blagues durant le film. Bon, la plus grosse reste le script, mais tout de même, ne retirons par à TARS son rôle de comique de service. Tout ce petit monde s’installe donc dans la fusée, et hop, ignition ! Nos héros s’élèvent dans l’espace et leur navette va s’amarrer à une station en forme d’anneau : Endurance.
Mais Endurance, c’est plus qu’une station : c’est un moyen de transport longue distance.
En effet, afin que nos explorateurs puissent aller sur les planètes, Endurance sera à la fois leur vaisseau-mère et lieu de vie dans l’espace où ils pourront jouer au UNO, picoler et se dessiner des pénis sur le visage, et les navettes feront les allers et retours sur les planètes pour quand il faudra bosser un peu. Simple, non ? L’arrivée à bord d’Endurance est donc aussi l’occasion d’y récupérer un second robot identique à TARS : CAGE, en hommage à un immense acteur je suppose. En tout cas, pour les expressions faciales, c’est le même mais là n’est pas le sujet. Car sur Endurance, Cooper tente d’approcher un petit peu le Dr Brand, en utilisant de son légendaire charme de gentleman.
« Alors Docteur Brand, saviez-vous que vous étiez zoumzoumzable ? - Ecoutez, moi je suis plutôt Booba que NTM, alors arrêtez tout de suite. - Boo… je… soit. Nous allons devoir passer un moment ensemble, alors soyons diplomates et apprenons à nous parler. - Ou à nous taire. - Ooookay. »0
Désolé Cooper, mais ce n’est pas ce soir que tu pourras lui faire le coup de la pirouette javanaise en gravité zéro. En tout cas, Endurance se met doucement en route pour sa destination : le trou de ver menant à une autre galaxie est situé près de Saturne. Il faudra deux ans au vaisseau pour y arriver, donc tout le monde va passer en hibernation en attendant. Mais avant d’aller au dodo, le vaisseau peut encore communiquer avec la Terre. Chacun reçoit donc un dernier message de ses proches (pour Cooper, Tom parle mais pas Murphy qui boude toujours), et peut à son tour envoyer un message. Cela fait, tout le monde file à son super sarcophage 2.0 et hop, au dodo !
Ce qui nous permet d’avancer de deux ans dans le temps, alors qu’Endurance arrive enfin près de Saturne.
Tout le monde se réveille et va donc consulter les vidéos reçues en leur absence. Murphy n’envoie toujours rien, mais Tom lui explique qu’il continue d’avancer au lycée et sera bientôt un super agriculteur. Intéressant. Mais comme Tom n’intéresse personne, passons plutôt à la séquence du trou de ver. Endurance en approche doucement, aussi tout le monde va s’attacher à son petit siège, et c’est parti, le vaisseau s’enfonce là -dedans comme un communicant du PS dans une polémique à deux sous !
Le vaisseau tremble, tout le monde est secoué, et le docteur Brand aperçoit soudain une anomalie visuelle plutôt humanoïde, une sorte d’être transparent à l’extérieur du vaisseau. Elle se met donc à piailler que holala ! C’est la fameuse race derrière les anomalies gravitationnelles ! Elle tend la main et la chose tend elle aussi la sienne, traversant la paroi du vaisseau sans véritable consistance, et leurs mains se touchent l’espace d’un instant. Le docteur Brand est toute contente : elle vient de high-fiver un alien.
Mais comme c’est une expérience fort peu intéressante, elle n’en reparlera plus.
L’Endurance sort enfin du trou de ver et débarque dans le fameux système à explorer, victoire ! Parlons donc un peu de ce système. Docteur Noir ? C’est à vous.
« Bien, les enfants, c’est assez simple. Il s’agit d’un système constitué autour d’un trou noir que nous appelons Gargantua parce qu’il est très gros et mange tout et qu’on avait déjà nommé une autre étoile « Platini ». - Très bien. - Autour de Gargantua, trois planètes sont viables d’après les astronautes : sur l’une d’entre elles se trouve le Dr Miller, sur l’autre le Dr Bob et sur la dernière le Dr Mann qui a été l’initiateur des missions d’explorations en solitaire. - Parfait. Dr Barbe, avertissez la Terre que nous sommes bien arrivés, qu’ici il fait bon, tout ça, bisous. - Impossible Cooper. Les communications ne passent pas. Nous pouvons encore recevoir des messages mais plus en envoyer. - Ah bon ? Mais alors comment les gens partis avant ont fait nous pour avertir qu’ils avaient bien traversé le trou de ver et qu’ils avaient trouvé des planètes viables ? - DÉSOLÉ COOPER JE PASSE DANS UN TROU NOIR JE NE VOUS ENTENDS PAS ! - Vous êtes juste en face de moi, Dr Barbe. - Cooper, laissez-le tranquille, vous faites chier avec vos questions. Nous avons plus important à faire : décider de quelle planète explorer en premier. Pour la petite histoire, sachez que les explorateurs sont partis il y a 10 ans, donc ils sont en sommeil à présent. Mais nous recevons des signaux de leurs balises : celle du Dr Miller et celle du Dr Mann. Celle du Dr Bob par contre a arrêté d’émettre il y a trois ans, mais jusqu’au bout, il a envoyé des informations sur l’exploration de sa planète. Alors, où qu’on va en premier ? - La plus proche. - C’est celle du Dr Miller, qui est juste à côté de Gargantua. Mais il va y avoir un problème, car elle est si proche du trou noir que le temps y est tout déformé. Une heure passée sur cette planète ou son orbite équivaut à sept ans sur Terre ! - Sept ans ? Mais ?! La Terre a besoin d’une solution tout de suite les petits gars ! On doit lui trouver une planète promptement, pas quand tout le monde sera déjà mort ! Allons plutôt voir les deux autres planètes. - Cooper, si on fait ça et que les deux autres planètes ne sont pas bonnes, on va cramer plein de carburant pour rien. - Hmmm… alors… et si on utilisait nos propulseurs pour se mettre en simili-orbite autour de la planète du Dr Miller ? Juste à la limite de son orbite pourrie, là où le temps passe encore normalement. On descend à fond les ballons, on récupère le Dr Miller et ses informations, et on remonte avant que trop de temps ne se soit passé. - C’est pas con. Bien, moi je reste ici à étudier le trou noir avec CAGE. Cooper, vous descendez avec le Dr Brand, le Dr Barbe et TARS. - Okay, c’est parti ! »0
Et la navette file donc vers la surface de la planète du Dr Miller… qui s’avère donc être recouverte d’eau ! Flûte alors ! Mais interceptant le signal de la balise, nos héros arrivent à un endroit où il n’y a en fait strictement rien. Ils se posent quand même, car en fait, la planète est recouverte d’eau, mais uniquement de 20 centimètres. Ah oui ? C’est la planète Petit Bassin ? Bon. Pourquoi pas, hein. Le petit équipage se dépêche de sortir, à l’exception de Cooper qui reste dans la navette, et TARS les guide : « La balise est en partie immergée à 200 mètres« . Cooper dit que ça ne veut pas le coup de perdre des mois, voire des années terrestres pour ça et qu’il faut redécoller, mais le Dr Brand s’élance en gueulant « Oui, je vois la balise ! Là -bas, en direction des montagnes ! » et elle patauge lourdement jusqu’à là -bas, car en plus, la planète a une gravité de 130% la nôtre.
Sauf que ce ne sont pas des montagnes, constate Cooper : ce sont des vagues géaaaaaantes qui arrivent sur eux !
Oui, il y a 20 centimètres d’eau sur la planète et tout le reste dans les vagues. On va mettre ça sur le dos du trou noir voisin, ou d’une grosse soirée picole chez les scénaristes.
« Dr Brand, revenez, vite ! - Naaan, je veux la balise ! Il y a la boîte noire avec ! Regardez, le vaisseau du Dr Miller est tout disloqué, je veux comprendre ! - Dr Brand, grouillez-vous ! Le Dr Barbe est déjà au cul du vaisseau prêt à repartir et la grosse vague se rapproche ! - Haaan, j’ai tombé ! - Putain, Dr Brand ! - Haaan, j’ai coincé ! Je suis une fille, hihihi, je suis maladroite ! - Dr Brand, vous êtes surtout une grosse relou ! Vite, TARS, va la sauver ! »0
Mais enfin, c’est une clé U… attendez… TARS se transforme en sorte de grosse roue qui va à fond ? Et récupère le Dr Cooper sans problème avant de foncer vers le vaisseau avec elle ?
Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer, sachant que chaque seconde était précieuse, pourquoi ils n’ont pas directement envoyé le robot ultra-rapide gérer la situation, genre descendre sur la planète (car oui, les robots pilotent aussi, il faut le savoir) et tout récupérer en deux-deux ? Moui, non. Sauver l’Humanité, oui, mais ça passe après faire des trucs cools comme descendre soi-même risquer sa vie sans raison.
En attendant, la grosse vague arrive au moment où TARS et le Dr Brand rentrent dans la navette. Quant au Dr Barbe, qui était resté à l’ext… quoi ? Attendez, il était au cul du vaisseau ! Comment il a pu ne pas réussir à rentrer à temps ? Et pourquoi serait-il rentré après le Dr Brand sachant que ça ne servait à rien (même tenir la porte : aux dernières nouvelles, elle se ferme et s’ouvre aussi de l’intérieur) ?

Cooper et le Dr Brand se méfient : le Dr Barbe vient juste de disparaître dans une faille scénaristique. A partir de maintenant, ils vont devoir faire bien attention à où ils mettent les pieds.
Hé ben vous savez quoi ? On s’en fout ! Le Dr Barbe est stupidement à l’extérieur et est donc emporté par la vague, vague qui soulève aussi le vaisseau et permet à nos héros de faire du surf avec leur navette (sic). Tant bien que mal, le petit équipage parvient à échapper à la vilaine vague et la navette retombe sur la surface de la planète où elle se stabilise. Sauf que voilà : la vague a noyé les moteurs. Il va falloir attendre 45 minutes qu’ils sèchent ! Cooper est très en colère et va donc faire les gros yeux au Dr Brand.
« Bon sang Dr Brand ! - Maaaais, je voulais la balise ! - Et nous sommes coincés ici maintenant alors que le temps y est précieux. Bien ouéj’. »0
Mais sinon, ça ne vous dirait pas de parler du Dr Barbe qui vient de mourir ? Non ? Ah ben non. Décidément, il a dû être écrit avec le même stylo que Tom.
« Et le Dr Miller ? Pourquoi recevait-on son signal si elle est morte sur cette planète pourrie ? - Le temps, Cooper. Sur cette planète, le Dr Miller est arrivé il y a à peine plus d’une heure. Et elle est sûrement morte il y a quelques minutes. Nous recevions un écho déformé par le temps du signal comme quoi elle s’était bien posée. - C’est ballot. Bon, ben attendons 45 minutes alors ! Et si quelqu’un a un sèche-cheveux, je prends »0
Et 43 minutes plus tard (ça alors !), une nouvelle grosse vague menace. Vite, vite ! Séchage express des moteurs, et à la dernière seconde, Cooper redémarre, redécolle et retourne avec TARS et le Dr Brand à bord de l’Endurance où les attend, en slip et robe de chambre, le Dr Noir plus vieux et plus chauve, qui n’en croit pas ses yeux.
« Cooper ? Brand ? Je… je vous ai attendus… si longtemps. - Dr Noir ? Mais bon sang, combien de temps nous avez-vous attendu ? - 23 ans. - MAIS ? Toutes nos aventures comprises, on est restés moins d’une heure sur la planète ! Ça ne devrait faire que 7 ans au maximum ! - Oui mais… heu… je ne sais pas ? Le temps de l’aller-retour avec l’Endurance ? - Que tout le restant du film, on nous voit faire en quelques minutes seulement ? - Je… - Et puis d’ailleurs, 23 ans ? Ça fait 23 ans qu’on bouffe du carburant de l’Endurance pour ne pas se mettre sur l’orbite exacte de la planète ? - Et… - Et où tu as trouvé des boîtes de Smacks pour 23 ans à bord ? »0
Après une brève conversation où nos héros évoquent que ni le Dr Miller, ni le Dr Barbe ne s’en sont sortis, le Dr Noir les informe que de son côté, il a étudié le trou noir. Ses conclusions sont : il n’a rien trouvé. Brillant. En fait, il pense que s’il pouvait explorer le trou noir de l’intérieur, il pourrait trouver les données permettant de résoudre l’équation nécessaire à arracher à la gravité des vaisseaux géants pour accomplir le plan A de la NASA (souvenez-vous : évacuer plein de gens de la Terre dans un gros vaisseau pour aller peupler leur nouveau foyer). Mais là , tout de suite, que dalle.
23 années bien utilisées, donc.
Il n’empêche que cela rappelle à Cooper que s’ils ne peuvent plus envoyer de messages, ils peuvent encore en recevoir. Il court donc à la salle de vidéos du vaisseau où son répondeur Orange l’informe qu’il a « 23 années de nouveaux messages« . Déjà que moi je soupire quand j’en ai trois, quel courage ce Cooper. En bref, il voit essentiellement Tom qui lui envoie des vidéos pour dire qu’il a fini le lycée, puis qu’il a rencontré une certaine Jeannine, qu’il a choppé une demie-douzaine de maladies vénériennes, puis rencontré Loïs qui est « la bonne » puisqu’il a eu un fils prénommé Jesse en hommage au personnage idiot de  Breaking Bad, Puis que Papy Cooper est mort de vieillesse, puis que Jesse est mort de maladie… bref, sur Terre, sa famille vieillit et ça ne va pas fort. Mais c’est Tom, donc encore une fois : tout le monde s’en fout. Même si là , Cooper craque sa larmounette, surtout que Tom finit par envoyer une dernière vidéo en disant que depuis le temps qu’il n’a plus aucune nouvelle de son père, il pense qu’il est mort. Il a quand même eu un second fils qu’il a appelé Cooper en souvenir de lui.
Cooper pleure : on le croit mort ! Ses enfants vieillissent sans lui !
Je pleure aussi : suis-je le seul à me souvenir que Cooper c’est le nom de famille du héros ? Est-ce que quelqu’un vient d’appeler son fils Cooper Cooper ? Sérieusement, qu’eeeest-ce qu’il s’est passé avec les personnages ? Le scénario pourri ne suffisait pas en soi ?
Il y a aussi un message de Murphy ! Elle a grandi elle aussi, et est à présent une femme qui avait l’âge de son père lorsqu’il est parti (le film est numéro 1 dans le classement internet Inceste.be). Elle lui envoie donc un message que l’on pourrait résumer à « Gros bâtard, t’es jamais revenu, je te hais.« . Mais comme elle hait son père, sa mission qui l’a envoyé loin et tout et tout, que va-t-elle faire comme carrière ? Hé bien elle va devenir scientifique au centre secret de la NASA et travailler comme bras droit du Professeur Brand (le papa du docteur, je le rappelle) pour tenter de l’aider à résoudre son équation pour permettre à un vaisseau de s’élever et d’emmener des humains loin de la Terre devenue hostile.
Ah ben oui, tiens.
Non mais les personnaaaages ! Laissez-moi juste crier un tout petit peu et on y retourne :
Mais… AAAAAH !
Voilà qui est fait.
Bon, continuons avec le n’importe quoi puisque plus ça avance, moins ça va.
Nos héros se réunissent donc pour décider de la prochaine planète à explorer. Celle du Dr Bob qui ne répond plus ou celle de l’héroïque Dr Mann qui envoie plein de données comme quoi chez lui, sa planète, c’est la super fête ? Le Dr Brand propose d’aller chez Bob. Cooper chez Mann. Le Dr Noir propose de voter, aussi Cooper regarde Brand et lance, plein de reproches : « Il a le droit de savoir. »
Ah, excellente stratégie Cooper ! Tu n’as qu’à raconter que les mauvaises décisions du Dr Brand ont mené à la mort du Dr Barbe sur la planète aquatique, et cela remettra en cause son leadership. Et il est vrai que le Dr Noir a le droit de savoir comment l’un de ses compagnons est m…
« Le Dr Brand est amoureux du Dr Bob.«Â
MAIS STOP ! STOP ! Diego, mon Mauser ! Nan mais ça suffit les conneries maintenant ! Pourquoi tout le monde se fout du Dr Barbe ? Pourquoi personne n’en parle alors que sa mort causée par Brand est la seule chose que le Dr Noir ait loupé et qui serve à le décider ? D’où tu sors tes ragots de cour d’école uniquement basés sur le ton employé par le Dr Brand pour parler du Dr Bob que tu n’as jamais vu ? Qu’est-ce que c’est que ce gigantesque n’importe quoi ?
Et le Dr Brand de se lancer dans un monologue que l’on pourrait résumer par « Mais je suis une fille, j’ai le droit, je suis forcément amoureuse et puis en plus je pense que l’amour est une dimension en soi comme le temps ou l’univers physique,  parce que par exemple on aime des gens sans que ce soit utile, et que donc c’est une énergie mystérieuse très puissante. » Okay Dr Brand, vous êtes donc docteur en bullshit, j’en prends bonne note.
Le Dr Noir et Cooper écoutent sagement, puis unis par la puissance de leur chromosome Y, s’unissent pour voter contre le Dr Brand et proposer d’aller voir le Dr Mann, dont la planète semble la plus prometteuse. Allez les gars, en sommeil ! Car le voyage sera long d’une planète à l’autre. Et nos trois larrons de filer vers leurs sarcophages pour se mettre en sommeil.
Comme je sens bien que ça ne vous intéresse pas que je vous décrive des gens qui dorment, à part peut-être pour certains fétichistes, allons plutôt sur Terre voir comment les choses avancent. Comme nous le disions plus tôt, Murphy « je hais mon papa » Cooper est désormais une super scientifique à la NASA, et accessoirement bras droit du professeur Brand. Mais peu à peu, elle découvre des trucs suspects. Comme par exemple, que lorsque l’on parle au professeur Brand d’explorer certaines pistes pour résoudre son équation sur la gravité pour la mise en place du plan A, il s’enfuit à fond les ballons sur son fauteuil roulant (il a pris 23 ans dans le nez, quand même). Murphy envisage bien de lui lancer une carapace rouge pour l’arrêter net dans sa course, et puis non. Elle se dit qu’elle ne va pas creuser le sujet. Par exemple, quand elle annonce « Regardez, on a jamais pensé à changer cette donnée pour changer l’équation alors que ça pourrait tout changer ! » et que le professeur se contente de se casser en sifflotant, elle ne se dit pas que tiens, je pourrais essayer, comme ça, pour voir. Non non, elle abandonne direct quand bien même il n’y a aucun motif. On parle bien de la Murphy-risque-tout jusqu’ici depuis le début du film ?
D’accord.

Murphy vient d’essayer d’être aussi inconsistante que Tom : c’est pas mal, en fait. Ça détend.
Par conséquent, il faut attendre que le professeur Brand se décide à casser sa pipe pour qu’enfin, sur son lit d’hôpital, il se décide à faire appeler Murphy.
« Murphy… - Professeur ! Je suis tellement émue que vous me fassiez appeler pour vos derniers mots. - Murphy… j’ai menti. - Pardon ? - L’équation… je vous cachais quelque chose… - HO BEN CA ALORS ! Les fuites en fauteuil roulant, les boules de fumées ninja, la fois où vous avez fait semblant d’être mort à la cantine, tout ça… c’était donc bien suspect ? - Murphy… tu es super intelligente… tu dois savoir… l’équation… je l’ai résolue avant même le début des envois des premiers explorateurs… - Mais ! - Elle… on ne peut pas envoyer autant d’humains dans l’espace… il nous manque trop de données… - Attendez, vous avez résolu l’équation et le résultat était « On manque de données » ? Vous l’avez pas résolue, quoi. - … Murphy… passe-moi… mes boules de fumée ninja… - Ça suffit professeur ! Et le plan A alors ? - J’ai menti… c’était pour donner de l’espoir… mais il n’y a jamais eu de plan A… on ne peut pas… - Vous voulez dire que vous avez fait construire toute la base de la NASA en future base spatiale enterrée uniquement pour du pipeau ? Vous ne pouviez pas juste mentir et dire que vous construiriez la navette sitôt l’équation résolue ? Surtout que c’est toujours mieux de construire un engin APRES avoir compris comment il devrait marcher. - … je… je meurs ! - Ça ne prend pas ! - Si ! »0
Et en effet, plutôt que de devoir répondre du grand n’importe quoi de son plan, le professeur Brand préfère mourir, hop, comme ça c’est réglé. Murphy est donc un peu grognonne et retourne donc au QG de la NASA pour envoyer un message à l’Endurance…
L’Endurance, revenons-y ! Car à bord, tout le monde s’est bien réveillé et est arrivé en orbite de la planète du Dr Mann. Ni une, ni deux, les filous sautent donc dans leur navette et descendent donc sur une planète cette fois-ci diablement glacée. Ils y trouvent rapidement un petit campement où se trouve le module d’atterrissage du Dr Mann aux côtés d’un beau drapeau américain (car oui, c’est une mission pour sauver la Terre, mais la NASA travaille seule dessus, les autres pays étant occupés à jouer au Monopoly, et dieu sait si ça prend du temps). L’équipage de l’Endurance pénètre dans le module en excellent état pour y découvrir un robot comme TARS, FUCK (et pourquoi pas ? Vous voulez qu’on reparle de Cooper Cooper ?), en fort mauvais état. Et à côté de lui, un sarcophage de sommeil prolongé. Hop, nos amis l’ouvrent et en sort soudain un scientifique en bonne forme qui éclate en sanglots en voyant des humains autour de lui.
Quelques larmes, un pot de crème glacée et la saison 2 de Glee plus tard, son gros chagrin va mieux.  Le Dr Mann explique qu’il ne pensait plus jamais revoir le moindre visage, d’où son émotion. Mais déjà , on le presse de questions. Cette planète est-elle vivable ? Et Mann d’expliquer que oui, grave les petits gars. Les journées y font 67 heures, il y fait froid comme dans le cœur d’un cadre de l’UMP, mais sous la surface se cachent des cavernes chaudes et pleines d’air où il serait possible de s’installer. Quant à FUCK, il l’a démonté parce qu’il avait un peu pété un câble en explorant. Voilà voilà .
Mais alors que nos héros en sont à ces explications, TARS retransmet un message que l’Endurance vient de recevoir depuis la Terre : le message de Murphy !
« Chère Dr Brand, si vous avez ce message, c’est que vous êtes vivante, contrairement à votre papounet qui vient de claquer. Vous devez être très triste, mais je veux savoir : saviez-vous la vérité pour le plan A ? Et mon père ? Le professeur Brand vous avait-il dit la vérité ? Que vous nous avez abandonnés ici à mourir asphyxiés et qu’il n’y a aucun espoir pour nous ? Que seuls les couveuses du plan B survivront à cette apocalypse, et vous, les astronautes ? Je suis super fâchée !«Â
Et elle coupe. Le Dr Brand et Cooper sont un peu déboussolés, plus encore quand Mann leur dit toute la vérité.
« Ben oui les gars. Je le savais que l’équation du professeur Brand était résolue, mais incomplète. Sans les données directement issues d’un trou noir, on ne peut rien faire. Donc, jamais l’Humanité ne pourra faire appel aux déménageurs bretons et quitter son foyer pour un nouveau. Du moins, pas selon le plan A. Vos familles sont condamnées. Je le savais en partant. On vous a juste menti pour vous motiver à partir. - Alors qu’encore une fois, vous auriez utilisé des robots comme TARS, il n’y avait pas à vous enquiquiner avec tout ce plan pourri.  Tiens, vous savez quoi ? Ça me rappelle Prométhéus. - Hé, ho, ça va aller les gros mots ? »0
C’est bien mal connaître nos héros en tout cas. Car se sentant trahis, ils décident de ne pas laisser tomber. Il faut explorer un trou noir pour sauver les actuels habitants de la Terre et pas seulement les futurs humains ? Ils ont une minuscule chance de le faire ! Qui devrait marcher puisque le film a déjà balancé la fin dès le début, mais l’organiste fou de la BO, lui, ne le sait pas et y va à fond sur son clavier. Le plan est donc le suivant : Cooper et Mann vont partir en exploration des caves de la planète, histoire d’éloigner Mann en qui ils n’ont plus confiance pour le plan A. Pendant ce temps, le Dr Noir va discrètement essayer de récupérer sur les ruines de FUCK du matériel qui pourrait servir à transformer l’une des navettes de l’Endurance en sonde à exploration de trous noirs. Ne me demandez pas pourquoi ils ont besoin de ça alors qu’ils ont déjà TARS et CAGE à bord, ils en ont besoin, flûte. Le Dr Brand ira dans son propre coin jouer à écrire son nom dans la neige avec son urine grâce à son pisse-debout. Et voilà un plan bien huilé qui devrait rouler.
Cooper et Mann partent donc à l’aventure, jusqu’à un ravin où tous deux commencent à descendre, pendant que Mann a des dialogues complètement naturels où il tente de boucher les trous du scénario à grands coups de « Hahaha, si on a pas envoyé de robots, c’est parce que… ils improvisent mal ! Voilà , c’est ça !« . Ben oui, tiens, quand bien même le film a tendance à montrer le contraire rien qu’avec tous les dialogues des robots. Mais soudain… Mann arrache le communicateur de Cooper et commence à lui meuler la margoulette ! Mais enfin Monsieur Mann, ça ne va pas ? Brouf, Mann lui colle une deuxième mandale, et tous deux se roulent par terre en se tapant dessus, jusqu’à ce que Mann fendille le casque de Cooper, qui se retrouve à se rouler au sol avec l’oxygène qui quitte sa combinaison. Mann triomphe ! Mais pourquoi a-t-il fait ça ?
« Ahaha ! J’ai menti ! Il n’y a pas de cavernes où vivre sur cette planète ! En fait, quand je suis arrivé sur cet étron glacé dérivant dans l’espace, j’ai compris que mes rêves de découvrir le nouveau foyer de l’humanité étaient un échec ! Que je faisais partie des explorateurs ayant trouvé une planète non viable ! Il n’y a rien ici ! Rien ! Alors j’ai envoyé de fausses informations pour que l’on vienne me chercher ! Maintenant, je vais repartir sans vous vers l’Endurance pour reprendre ma mission, ou retourner vers la Terre, enfin faire un truc, quoi ! - Mais t’es con ou bien ? Si la mission est un échec, nous aussi on va la poursuivre ou retourner vers la Terre ! - LALALA tu n’as pas ton communicateur, je ne t’entends pas ! Et puis je suis foufou alors ça excuse toute l’absence de logique de mon plan, ahaha ! »0
S’ensuit donc une séquence durant laquelle Mann s’enfuit vers son campement, alors que Cooper parvient à récupérer son communicateur qui, gros coup de bol, était tombé non loin de lui dites-donc. Il le reprend donc et appelle le Dr Brand pour lui dire « Viiiiite, viens ici avec la navette ! J’ai besoin d’aide ! » ce que la demoiselle fait en arrivant à fonds les ballons. A noter que son vaisseau doit être un reste de Renault Mégane ou alors elle était partie très très loin écrire son nom en pissant dans la neige, car le temps qu’il lui faut pour arriver avec une navette capable de quitter une planète en quelques minutes est supérieur à celui qu’il faut à Mann pour retraverser tous les immenses paysages glacés que l’on avait vus pour regagner le campement.
Au campement, d’ailleurs, le Dr Noir tente de redémarrer FUCK et alors qu’il le fait, constate que toutes les données du robot sont foireuses. Avant qu’il ne réalise que c’est parce que le robot a les vraies données sur cette planète pourrie et que c’est Mann qui l’a démonté pour ne pas qu’il parle, FUCK explose en tuant le Dr Noir.

Tu n’étais pas assez chauve, pas assez moustachu et pas assez capitaine de la police : tu n’avais donc aucune chance comme personnage afro-américain. Je suis désolé.
Oui, Mann avait pensé à piéger le robot. Il est probablement docteur en explosifs. Son sujet de thèse était « Comment piéger un robot militaire à partir de matériel de laboratoire sur une planète glacée pour arriver à provoquer une explosion gigantesque si jamais quelqu’un venait par hasard à tenter de fouiller les données de son disque dur que personne ne devait jamais lire. » Je crois qu’il était arrivé second de sa promotion, juste derrière Jean-Jacques Pipeau et sa thèse d’une demie page « Comment formater un disque dur« .
S’ensuit donc une séquence que nous intitulerons « The Saga of Jar-Jar Mann«Â
Car s’y entrecoupent plans sur le Dr Mann et plans sur Cooper et le Dr Brand dans leur vaisseau, à la poursuite du méchant avec lequel ils tentent de communiquer. Je vous la résume :
« Allô, Dr Mann, je sais que vous m’entendez surtout, n’essayez pas de quitter la planète ! - Ahaha, je quitte la planète via une navette qui traînait là , hop ! - Mais d’où… bon, Dr Mann, ne faites pas le con et ralentissez ! - Ahahaha, j’accélère ! - Dr Mann, n’essayez pas d’approcher de l’Endurance ! - J’approche de l’Enduraaaance ! - Dr Mann, n’essayez pas de vous amarrer, c’est super chaud patate. - Je m’amaaaarre ! - Dr Mann, la procédure d’amarrage automatique a été verrouillée par sécurité, n’essayez pas de le faire vous-même. - Je le… - Nan mais c’est bon. Maintenant, laissez-moi deviner : vous avez raté l’amarrage parce qu’il ne fallait surtout pas le faire ? - Ça alors, mais oui ? - Et maintenant, malgré votre super science d’astronaute et visiblement d’expert en explosifs, vous n’avez pas idée de ce qui va se passer si vous déverrouillez vos écoutilles sans faire gaffe à dépressuriser ? Je vous conjure de ne pas le faire ! - Alors je le… »0
BOUM, fait la navette du Dr Mann mal amarrée à l’Endurance, envoyant de petits bouts de personnage idiot partout dans l’espace, ainsi que des débris de la section endommagée de l’Endurance. En plus, le choc a mis la bête en rotation, et s’amarrer va être vachement plus compliqué ! Mais c’est sans compter sur Cooper qui est super fort, et peut donc s’amarrer sans souci sur une station spatiale en pleine rotation chaotique. Quel homme, ce Cooper ! Il s’était entraîné chez lui : grâce au pouvoir des gens bourrés qui retrouvent quand même leur serrure, gérer tout un bordel quand tout se met à tourner, c’est facile.
Mais maintenant, il y a encore un obstacle à surmonter.
« On peut aller vers la dernière planète alors, celle du Dr Bob ? propose le Dr Mann. - Vous avez raison. Finissons notre mission. Hélas, nous n’avons plus assez de carburant. Pouf. Au mieux, on doit pouvoir se propulser jusqu’à Gargantua, s’en servir pour décrire une jolie orbite, et s’en dégager en utilisant toute la propulsion, y compris celle des deux navettes encore attachées à Endurance qu’il nous reste. Et hop, on achèvera notre mission là -bas. Ho, et par un incroyable hasard, l’Endurance a subi des dégâts qui font que l’on ne peut plus contrôler les propulseurs des navettes depuis la passerelle de l’Endurance, donc vous vous resterez à bord, TARS ira dans une navette, moi dans l’autre, et CAGE vous tiendra compagnie en racontant des blagues belges. - Bon ben si c’est la seule solution… - Il faudra aussi abandonner TARS et sa navette pour lâcher du lest au moment de sortir de l’orbite de Gargantua. - Ah. Okay. - Allez hop, exécution ! »0
Et c’est donc parti : propulsion, orbite (où ils prennent plus de 50 ans dans la vue en temps relatif terrestre, mais ils n’ont plus rien à perdre), TARS dans une navette, Cooper dans l’autre, et Brand aux commandes avec CAGE. Sortie d’orbite avec tous les propulseurs, largage de TARS et de sa navette qui s’enfonce dans Gargantua avec pour mission d’explorer le trou noir et si un jour il trouve le moyen de communiquer, envoyer les données… et soudain, Cooper qui lui aussi désarrime sa navette !
« Cooper ! Mais… vous aussi vous allez être aspiré dans le trou noir ! - Est-ce que c’est une métaphore pour parler du scénario ? - Mais non, bougre de con ! Pourquoi faites-vous cela ? - Parce qu’il faut lâcher tout le lest possible et que cette navette ne servira plus, et moi non plus. - Ah bon ? Mais alors je vais descendre avec quoi sur le prochaine planète sachant qu’on avait plus que deux navettes? - Que… ho… adieu, Dr Brand, je suis aspiré par le trou noaaaaaaaaaaaaaaaaaar ! »0
En effet. Cooper décrit ce qui lui arrive aussi longtemps qu’il le peut, et nous le suivons alors qu’il se retrouve aspiré par l’obscurité. Il finit par flotter au milieu de nulle part, avant que des sortes d’énormes étincelles ne viennent endommager son vaisseau. Il s’éjecte et se retrouve à flotter dans le néant… jusqu’à ce que soudain, des choses se forment autour de lui. Les rayons d’une bibliothèque ? Sauf qu’il est du mauvais côté de la bibliothèque ! Et minuscule ! Il regarde par-dessus les livres… et voit Murphy, à nouveau enfant !
Il crie, mais elle ne l’entend pas. Alors il essaie de taper pour faire bouger les livres, et plusieurs tombent.
Ça y est, vous comprenez ? Murphy, le fantôme de la maison,  Cooper, »Je serai ton fantôme« … ?
Ben Cooper, non.
Il assiste donc à plusieurs scènes de la vie de sa fille planqué depuis l’autre côté de sa bibliothèque, et se voit ainsi au moment où il annonce à sa fille qu’il va partir. Cooper Fantôme essaie donc de communiquer avec sa fille en tapant « RESTE » en morse en faisant tomber des livres, mais ça ne marche pas.
En même temps, il aurait dû le savoir, ce gros blaireau, puisqu’il a vécu cette scène. Mais non.
Soudain, une voix résonne dans le casque de Cooper. TARS a réussi à communiquer avec lui !
« Cooper, vous m’entendez ? - TARS ! Nom d’un petit bonhomme tu comprends ce qu’il se passe ici ? - Oui, je vais vous l’expliquer. »0
*
* Â Â Â Â Â *
Ailleurs, en France.
« Oncle Connard, Oncle Connard ! - Moui ? - Pourquoi tu t’arrêtes de raconter ? Alors, il dit quoi, TARS, à Cooper ? Alleeeeez ! - Il lui dit que visiblement, les trous noirs mènent aux chambres des petites filles. - Et ? - Et c’est ainsi que débuta l’âge d’or des Spatio-Pédophiles. «Â*
* Â Â Â Â Â *
Reprenons avec la version beaucoup moins intéressant de ce Monsieur Nolan.
« TARS ! Alors, c’est quoi ce souk ? - Nous avons été sauvés par la civilisation qui a créé le trou de ver et les anomalies gravitationnelles. Ils vivent dans un univers en 5 dimensions et ont reconstruit, ici, pour nous, une version en 3 dimensions pour que nous puissions les comprendre. Regardez : déplacez-vous dans le vide derrière la bibliothèque, mais où que vous alliez, vous tombez toujours sur la même bibliothèque, simplement à un endroit différent du temps. Ils ont fait du temps quelque chose de physique pour que nous le comprenions. - Et je peux affecter la gravité dans la chambre de ma fille… mais oui ! Car la gravité est la seule chose qui traverse le temps dans tous les sens ! Mais alors… SON FANTÔME, C’ÉTAIT MOI ! »0
Trois, deux, un…. HO BEN CA ALORS !

« Je sais ma chérie, tu en as marre d’avoir des spatio-pédophiles dans ta bibliothèque, mais c’est pour sauver l’Humanité d’accord ? Ce sera notre petit secret. »
Profitons-en : ça y est. Nolan vient de donner le pouvoir de voyager dans le temps à son héros. Vous savez ce que ça veut dire ? Voilà : qu’il va se vautrer. Parce qu’il pourrait faire un effort, se dire que comme tout le monde fait à chaque fois exactement la même erreur, il pourrait l’éviter. Mais non, non. Après tous, on hurle au génie même en faisant n’importe quoi, alors pourquoi se fouler ?
Comme prévu, son personnage va donc faire n’importe quoi.
« TARS ! C’est génial ! - En effet. Vous n’avez plus qu’à remonter le temps et communiquer avec des phrases claires avec votre vous du passé ou même avec les précédents occupants de la maison pour les prévenir des catastrophes à venir. - Non ! TARS, j’ai compris ! Ce n’est pas une autre race qui nous a emmené ici… c’est nous-même ! Dans le futur, on a une civilisation super évoluée et du coup elle sait qu’à ce stade de notre histoire, on a besoin de tout cela ! C’est l’Humanité qui s’est envoyée ici elle-même pour sauver l’Humanité. - Excusez-moi Cooper : à part sur de la merde, sur quoi est basée votre affirmation ? - Sur le fait que je suis le héros, donc tout ce que je dis est vrai. »0
Mais oui, c’est bien sûr ! Une civilisation du futur s’est réunie à un mardi matin et s’est dit qu’il fallait sauver la Terre du passé (qui ne devait pas en avoir besoin puisqu’ils sont arrivés jusque là ). Du coup, ils avaient deux options puisqu’ils pouvaient voyager dans le temps et créer des anomalies pour communiquer : envoyer un message « Kikoo la Terre ! Voici les coordonnées de la planète où vous rendre et l’équation nécessaire à votre voyage. Si vous avez des questions, on y répond, faites péter la table Ouija et en plus on vous dit qui a tué Kennedy » OU créer un trou de ver dans l’espace pour que la NASA y envoie des gens mourir sur différentes planète où l’on sait déjà qu’il n’y a rien APRES la fin officielle de son programme spatial pour que ce soit plus chaud patate, attendre qu’ils envoient d’eux-même un vaisseau de contact avec les explorateurs dont un membre finira dans un trou noir où enfin, la civilisation du futur le sauvera pour lui permettre de faire flipper une fille de 10 ans en faisant tomber des livres de sa bibliothèque et qu’à la suite de cela, il délivre le message nécessaire à l’Humanité via les moyens les plus pourris qui soient.
Et dans le futur, ils ont choisi la deuxième option.
Chhhht. Savourez.
Et comme en plus, nous sommes en plein dans le voyage dans le temps combiné à la philosophie-caca « Ouah en fait, j’étais le fantôme du passé de ma fille« , cela va forcément générer des défenseurs fascinés pour hurler au génie. C’est tellement facile. Dans le prochain film, à la fin, Nolan va révéler que depuis le début, le héros était en fait un citron qui faisait un rêve érotique. Et dans la salle, vous entendrez « WOUAAAAAAAAH !«Â
Mais revenons au film et à l’inefficacité ultime de Cooper.
« TARS, je dois m’envoyer moi-même ici ! Vite, file-moi les coordonnées de la NASA en binaire que je les communique à mon moi-même du passé comme cela m’est arrivé ! - Vous vous rendez compte qu’une civilisation vient de vous filer le pouvoir d’aller dans votre propre passé et que vous l’utilisez pour ne surtout rien changer ? - CHUUUUTEUUUUUH JE TRAVAILLE ! »0
Et en effet, la gravité apparaît à Cooper comme les cordes d’une immense harpe devant lui, et à chaque fois qu’il pince une corde, la gravité se modifie au-dessous de la corde.
Oui, la gravité aime aussi beaucoup le solfège, c’est connu. La poitrine de ma professeur de l’époque en témoigne. Mais, je m’égare alors que tout cela est déjà fort confus. Concentrons-nous.
« Bon, parfait TARS ! Maintenant, je peux me diriger dans le temps pour trouver un endroit où communiquer avec ma fille en paix ! Un endroit où elle soit adulte et capable de comprendre ce que je veux lui dire ! Tiens, je vais prendre un passage super critique de sa vie où elle est venue s’engueuler avec son frère pour qu’elle puisse avoir mon message dans les pires conditions possibles ! »
0
J’espère que tu vas mourir, Cooper. Je l’espère très fort.
Et justement : allons voir un moment critique de l’existence de Murphy, à savoir le jour où elle s’est engueulée très fort avec son frère. Ce jour là , elle était venue visiter la ferme familiale sur des terres toujours plus ravagées où même le maïs commence à crever. Elle salue donc Tom, sa femme Loïs et son fils Cooper (sic). Ils mangent, et puis entendant Loïs et Cooper tousser à cause de la poussière, Murphy leur propose de leur amener un médecin de la base  pour les ausculter. Tom est plutôt contre, car c’est un personnage creux et bête, mais Murphy ramène quand même Doudou, son copain médecin. Doudou examine Loïs et Cooper et fait discrètement signe à Murphy (devant tout le monde, c’est tellement crédible) que ça va mal, avant de la prendre à part et de dire qu’ils doivent quitter la ferme et venir vivre à la base de la NASA.
« Jamais ! s’exclame Tom. - Parce que ? - Parce que la tombe de Papy Cooper est ici et que mon fils Jesse est enterré ici, et moi aussi, un jour, j’y serai ! - Mais tu sais qu’on n’enterre pas les gens à l’endroit où ils meurent en fait ? Sinon ça ferait pas propre ? Qu’on pourra t’enterrer ici aussi si tu veux? - CHUUUUUUUUUUUUUUUUTEUUUUUUH ! »0
Murphy s’en va donc bouder, et puis se dit que tiens, pour punir son frère d’être un vilain, elle va brûler ses champs.
Que… QUOI ?
Oui oui. La Terre manque de ressources, est super sèche et elle vient simplement d’avoir une engueulade, alors hop, elle brûle tout.
S’il-vous-plaît, arrêtez ce film, j’ai trop mal. Vraiment, je n’ai plus de larmes. Pitié. J’en suis presque impatient d’aller voir Hunger Games la semaine prochaine. C’est dire.
En tout cas, Murphy veut surtout que l’incendie attire son frère pour qu’elle puisse aller évacuer de force Loïs et Cooper. Ce qu’elle fait aidée de Doudou, mais c’est à ce moment exact qu’un gros fantôme débile se dit « Un incendie, un engueulade, un besoin urgent de fuir… c’est pile le bon moment de m’adresser à ma fille !« .
Ah non mais qu’est-ce que vous voulez que je rajoute à ça à part que Diego me maintenait à mon siège pour ne pas que je quitte la salle ?
J’en profite pour le glisser : Tom a hérité de la ferme familiale. Son fils dort dans l’ancienne chambre de Murphy. Mais à aucun moment, Cooper ne se dit qu’il pourrait prendre deux secondes pour essayer de communiquer avec Tom, qui lui a fait l’effort de lui envoyer des messages durant 23 ans. Désolé Tom, encore une fois, papa ne t’aime pas, casse-toi et laisse la place à Murphy.
Cooper utilise donc la montre qu’il avait offerte à sa fille et qui reposait sur la bibliothèque pour se mettre à jouer avec la trotteuse.
« TARS ! Est-ce que tu as les données de l’exploration du trou noir ? - Oui. - Alors dicte-les moi en morse, je les envoie à ma fille. - Vous savez que ça fait 57 teras de données ? Vous savez combien de temps ça prend pour envoyer rien qu’un texte d’une page en morse ? Et puis d’où votre fille va-t-elle comprendre que la trotteuse qui merdouille est en fait un message du futur ? Vous ne pouvez pas plutôt juste écrire des trucs dans la poussière en utilisant la gravité ? Et puis vous faites quoi si elle emporte la montre sachant que vous êtes bloqué dans cette pièce à … - − ·−  −− · ·−· ·  ··· ··− −·−· ·  −·· · ···  −··· −−− ··− ·−·· −−− −· ···  · −·  · −· ··−· · ·−· - Dites-donc Cooper ! »0

Comme son Papa, Murphy a toujours tous les objets qu’il lui faut dans sa voiture. Par exemple, de quoi déclencher un incendie pour faire un caprice/diversion/n’importe quoi
Evidemment, Murphy remarque la montre malgré le peu de temps qu’elle peut passer dans la maison puisque son incendie ne va pas faire diversion longtemps. Evidemment, elle peut l’emmener partout sans problème. Evidemment, elle récupère toutes les données de l’exploration d’un trou noir sans en manquer une seule. Et évidemment, elle va terminer la fameuse équation qui va permettre à l’Humanité d’être sauvée.
En sortant de la ferme, l’incendie est éteint et Tom revient vers son domicile où il découvre Murphy et Doudou. Murphy se jette dans ses bras en lui présentant la montre et s’exclamant « Papa va revenir ! » et tout le monde est content.
Heureusement que Tom est creux comme un arbre mort, en fait. Sinon il lui disait juste « Qu’est-ce que tu racontes ? » avant de lui défoncer le crâne à coups de cric pour avoir ruiné son exploitation déjà mal en point et ainsi condamné sa famille.
Du côté de Cooper, tout disparaît autour de lui. La bibliothèque & co… voilà , il a accompli sa mission. Et maintenant ? Et bien soudain, il dérive dans l’espace et le temps, et aperçoit un instant l’Endurance avec à son bord, l’équipage au grand complet. Et le Dr Brand qui le regarde et lui tend la main. Qu’il saisit. Bon sang ! C’était lui aussi le fantôme dans le trou de ver au début du film ! Que de fantômes as-tu été mon petit Cooper ! Encore 10 minutes de film et on va apprendre que Casper, c’était TOI !
Cooper se fait cependant éjecter du trou de ver, et se retrouve à dériver près de Saturne avant de perdre connaissance.
A son réveil, il est dans un luxueux hôpital où on lui apprend que malgré sa jeune apparence, d’après l’état-civil de la Terre, il a 124 ans. On l’a retrouvé avec TARS (en mauvais état), dérivant près de Saturne, presque à court d’oxygène. Et en regardant dehors, Cooper découvre qu’il est dans un gigantesque vaisseau cylindrique dont les murs sont recouverts de bâtiments et de champs dans le plus pur style « Joyeuse campagne américaine ». Il est donc bien étonné.
« Où suis-je ? - Sur la station Cooper, en route pour le nouveau foyer de l’Humanité. Le Plan A a marché, la Terre est évacuée. - La station est nommée en mon honneur ? - Hohoho, non, en celui de votre fille, Murphy Cooper. C’est une très vieille dame à présent, qui vit dans une autre station, mais elle arrive. - C’est cool. Mais… - Oui ? - Attendez ! - Il y a un problème Cooper ? - Plusieurs stations ? Toutes paradisiaques avec des champs, une atmosphère maîtrisée et tout et tout, flottant au milieu du néant ? - En effet, pourquoi ? - Seriez-vous en train de me dire que depuis le début, on avait la technologie pour produire champs et nourriture dans toutes les conditions, mais que je viens de passer le film à trouver une nouvelle planète alors qu’il suffisait d’appliquer ces technologies sur l’ancienne ? - Aaaaaaah oui, tiens, je n’avais pas remarqué. Vous voulez dire que tout le film n’a en fait aucun sens ni intérêt ? »0
Murphy lui a tout de même fait une bonne blague en apprenant qu’il était vivant : elle a raconté que son père adorait l’agriculture. Du coup, son logement sur sa nouvelle station est une reproduction exacte de sa ferme au milieu d’un champ, qui jusqu’ici, servait de musée. Le musée Cooper, avec sur les murs, des écrans où sont diffusées des explications de petits vieux, dont Murphy (mais si, les petits vieux du début du film qui vous spoilaient déjà la fin !). Cooper répare TARS pour avoir un peu de compagnie, puis va voir sa fille à l’hôpital de la station quand elle arrive. Elle est entourée d’enfants, petits enfants, d’arrières petits enfants et d’une puissante odeur de caca.
« Ah, ma chérie ! C’est papa ! Tu avais à peine fini de porter des couches quand je suis parti, et quand je reviens, tu en portes à nouveau. On peut dire que j’aurais pas gardé les mains propres longtemps, pas vrai ? - Ho, Papounet ! J’ai compris que tu étais mon fantôme ! Grâce à toi et la montre, j’ai pu sauver l’Humanité. Mais à présent, file ! Un père ne devrait pas voir ses enfants mourir, et je suis vieille et sur mon lit de morte. - Mais où veux-tu que j’aille ? - Le Dr Brand… va la retrouver ! - Dis-donc, d’où tu peux savoir qu’elle m’attire et qu’elle m’attend ? Et pourquoi si vous êtes en route vous ne l’avez pas déjà bombardée de messages pour lui dire ce qu’il se passait ? Voire envoyé quelqu’un la chercher tout simplement ? - … - Ce ne serait pas les boules de fumée ninja du professeur Brand que je vois dans ta main ? »0
Et Cooper s’en va piquer l’une des supers navettes de la station pour tenter de retraverser le trou noir et aller retrouver le Dr Brand, qui l’attend en effet, seule sur la planète rocailleuse du Dr Bob, où l’air est respirable et son campement déjà installé pour attendre l’arrivée de l’Humanité (j’espère qu’elle a des Quechuas en rab). En plus, cadeau bonus, le Dr Bob est bien évidemment mort, comme ça, pouf, ce qui arrange bien les affaires amoureuses de notre héros et…
… FIN !
Liiibre ! Je suis liiiiibre !
Mais maaaal ! J’ai si maaaal !
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« Alors Diego, la séance t’as plu ? Non parce que le T-800 a explosé a peu près à la moitié du film je crois. - Je ne sais pas patron. Je pense à ce Thomas, là , quelque part dehors. Il est en danger de mort et il ne le sait même pas. - Bah, si c’est le futur chef de la résistance, il devrait repérer son assassin sans problème, quand même. - Vous êtes sûr ? »0
D’un froncement de sourcil aussi vif qu’appuyé, je fais comprendre au garçon qu’il est bien malvenu de douter de moi. Mais le doute brillant encore dans ses yeux, je me fais un devoir de le rassurer.
« Allons Diego : un robot programmé par Skyblog, ça doit être con comme un grille-pain, avoir une orthographe déplorable et en plus, ça se voit quand même que les bidules planquent du synthétique sous leur couche de chair. Sans compter que s’ils arrivent sans armes et sans permis, il va falloir qu’ils tentent de tuer ce Thomas avec une raquette de tennis, un couteau ou… »
Les yeux de Diego s’ouvrent en grand, alors que la même idée traverse nos deux esprits brutalement.
De concert, nous poussons un grand cri :
« Nabilla !«Â
